Après avoir vu le film "Demain" on peut se demander si des initiatives semblables existent près de chez nous ?
En cliquant ici tu peux voir la liste des "Communes en Transition"
Ecris ici les initiatives qui ont lieu dans ta commune
"Des lendemains qui chantent" dans le journal L'ESSENTIEL
MARINALEDA UNE UTOPIE VERS LA PAIX
Extrait du blog "La crise de l'euro"
Marinaleda, village autogestionnaire, une utopie anticapitaliste
Les journalistes et
les politiciens nous répètent sans cesse qu’il n’existe pas d’autre
modèle que le capitalisme, pas d’autres perspectives que le libéralisme
et la loi du marché, qu’il n’y a aucune alternative.
Et pourtant, en
Espagne, il y a une petite ville anticapitaliste qui résiste à
l’idéologie dominante, cette ville c’est Marinaleda ! Dans la campagne
Andalouse des environs de Séville, ses 2700 habitants appliquent le
droit au logement, au travail, à la santé et à l’éducation.
Cette aventure particulière commence en 1979 par une victoire aux élections du Collectif Unitaire Des Travailleurs.
Après de nombreuses luttes, les habitants parviennent à exproprier une
partie des terres agricoles en friche, afin de disposer de leurs outils
de travail. Ils construisent ensuite une usine de conserve de légumes
sous forme de coopérative qui ne redistribue pas les bénéfices ; ils
servent à créer de l’emploi et à améliorer la vie des habitants. Dans le
même temps, la ville se dote d’une chaine de télé et de radio locale
pour lutter contre la propagande médiatique des groupes de pression
économique qui déforment l’information.
C’est la cupidité qui
a plongé le monde dans la crise, c’est le carriérisme et la
professionnalisation des élus qui a éloigné les citoyens de la politique
et les politiques des citoyens. A Marinaleda, le maire et ses adjoints
ne touchent aucune rémunération, et s’engagent par contrat à être les
derniers à percevoir un quelconque bénéfice ou avantage d’une décision
prise par le conseil municipal auquel tout le monde peut assister. De
toute façon, ce ne sont que des porte-paroles de la volonté générale :
car, ici, tous les élus sont révocables par simple vote des habitants.
Toutes les questions importantes sont soumises à la concertation et au
vote populaire.
Ce modèle est transposable dans
d’autres villes sans aucune restriction. Il ne s’agit que de volonté
collective, de conscience citoyenne et de volonté commune. Il faut
sortir de l’individualisme et du chacun pour soi. A Marinaleda le
salaire des travailleurs, quel que soit le poste qu’ils occupent, est de
47 euros par jour soit 1128 euros par mois ! Mais le loyer des maisons
est de 15 euros par mois, la crèche de 12 euros par mois, cantine
comprise, et l’abonnement à la piscine de 3 euros à l’année ! Il n’y a
pas besoin de policiers, car tout est construit par et pour les gens du
village et il n’y a aucune raison de dégrader ce qui a été construit par
tous avec des budgets approuvés par l’ensemble des citoyens.
C’est beau, mais
certains ne l’acceptent pas. Oser construire un modèle alternatif
indépendant du modèle mis en place et contrôlé par nos élites aux ordres
du capital n’est pas du gout de tout le monde. Le maire a été victime
de deux attentats de l’extrême droite, il a aussi été en prison et a
subi des menaces et des intimidations. Le combat a duré des années et la
population n’a pas hésiter à faire une grève de la faim.
Marinaleda fonctionne en
démocratie directe et participative dont on nous parle mais que
personne n’est pressée d’appliquer. Tous les aspects de la vie sociale,
politique et économique de la commune y sont discutés et mis en œuvre
collectivement par les citoyens.
Juan Manuel Sánchez Gordillo, maire
de Marinaleda, est un militant de la gauche anticapitaliste. Depuis
plus de 30 ans, il est régulièrement réélu mais n’est avant tout que le
porte-parole de la volonté générale d’un village dont le fonctionnement
est pensé comme une globalité.
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